De l’intérêt de la hauteur de flottaison.

Le dernier article que vous avez pu lire sur mon site appréhendait les matériaux de montage et leurs intérêts vibratiles dans la perception de la mouche par le poisson. Ce paramètre est certes fondamental à mes yeux mais il ne peut pas aller sans appréhender les deux autres critères indispensables d’une mouche, le volume et la hauteur de flottaison.

 

Volume et flottaison sont-ils liés ?

Quels sont les différentes hauteurs de flottaison possibles en pêche en sèche ?

Des matériaux apportent ils un rendu de hauteur ou de volume différents ?

Comment l’appréhender au bord de l’eau ?

Comment cela se traduit dans la gamme de mouches YLFLYfishing ?

 

Volume et flottaison sont-ils liés ?

Ma réponse première sera de dire non ! Une mouche très fournie semblera au premier abord être un joli bouchon. Ce n’est pas forcément le cas. Cela va dépendre des matériaux utilisés. Par exemple un corps en dubbing de lapin va absorber beaucoup d’eau et couler plus vite qu’un corps en dubbing de lièvre, ou en fil de montage. Et dans ce dernier exemple, c’est la double peine, plus vous chargez en dubbing, pire ça sera !

A contrario un palmer même peu fourni, flottera très bien car ses matériaux de montage, à savoir le coq est rigide, et portera haut la mouche.

Il convient donc bien de distinguer volume et hauteur de flottaison.

D’une manière générale, je préfère les mouches peu fournies, qui ont un aspect plus « naturel » auprès de nos poissons sauvages.

 Quels sont les différentes hauteurs de flottaison possibles en pêche en sèche ?

Les hauteurs de flottaison tiendront de deux aspects principaux :

  • Les matériaux
  • Le montage

Les matériaux seront le levier principal sur lequel vous pourrez jouer en choisissant le modèle dans votre boite !

Un modèles avec du coq , comme un palmer, une araignée etc, flottera toujours plus haut qu’un modèles avec des fibres plus souples comme le CDC, l’écureuil ou le lièvre.

Le montage sera le deuxième levier. Il est fondamental. Un même matériau apportera un comportement sur l’eau complètement différent en fonction de son montage.

Prenons un exemple sur un montage à base de coq : un montage type palmer ou araignée et un montage parachute.

 

                  Palmer                                                               Parachute coq 

On voit bien que l’une va porter très haut et l’autre presque à plat.

 

         

                 Hameçon droit                                                           Hameçon klink

On voit bien que le modèles Klink a le « derrière » sous la surface.

 

Des matériaux apportent ils un rendu de hauteur ou de volume différents ?

 

Une fois cet aspect de hauteur intégré, les matériaux utilisés ont un rendu sur l’eau différent.

Prenons un exemple avec 5 modèles de parachutes : coq / lièvre / chevreuil / CDC / Ecureuil

        Coq parachute = à plat                                         Lièvre colerette = oblique

 

 

On note l’aspect irisés autour de la collerette qui est différents et le positionnement de la mouche sur l'eau différent en fonction du matériaux choisi pour la collerette. 

Les matériaux plus vibrants, vont apporter un aspect irisé plus important qui pour moi sera très important pour le poisson dans son comportement d’analyse de la mouche, si tant est qu’il ait le temps de l’analyser! Je vous renvoie donc sur l’article de blog précédent, qui mettait en avant l’utilisation des matériaux en fonction de la topologie de la rivière. (Tout est lié !)

 

Comment l’appréhender au bord de l’eau ?

Un poisson qui gobe est-il assurément en train de prendre des insectes adultes ?

La réponse est non, ou plus précisément la réponse est que l’on n’en sait rien tant qu’on ne lui a pas présenté différents modèles à des hauteurs variables (au risque de prendre des refus et de caler le poisson).

Une chose est certaine, un poisson qui prend un insecte adulte sera enclin à venir prendre une émergente… l’inverse n’est pas forcément vrai, au même titre qu’il est possible de prendre en nymphe des poissons qui gobent. Car ils sont actifs !

En ce qui concerne la hauteur de flottaison, plus on pêchera des eaux rapides plus on aura tendance à pêcher avec des modèles qui portent fort. C’est logique et c’est la bonne solution à première vue.

Plus on pêchera des eaux lentes, plus on cherchera un modèle dénudé, qui portera bas sur l’eau, quitte à descendre un peu dans la pellicule.

 

Comment cela se traduit dans la gamme de mouches YLFLYfishing ?

La gamme que j’ai construite est assez large pour tenter de répondre à quasiment toutes les situations.

Dans le tableau ci-dessous j’ai réuni les principaux modèles (tous ne sont pas présents) pour vous permettre d’appréhender le classement que l’on peut faire des modèles.

 

 

 

En conclusion, il vous faudra analyser la situation que vous pêchez pour choisir votre modèle et non prendre un modèle et pêcher l’eau. Ce dernier cas de figure, vous apportera des touches et de la satisfaction, j’en suis sur mais il n’optimisera pas votre sortie de pêche. 

Donc pêchez et accumulez de l’expérience au bord de l’eau !

Bonnes sorties à toutes et à tous.

 

 

 

 

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