De l’intérêt de la vibration des matériaux de montage.
Le choix des matériaux de montage pour la création de mouches artificielles revêt une importance capitale dans la pêche, notamment en ce qui concerne la vibration qu'ils génèrent dans l'eau et sur l’eau. En effet, chaque matériau possède des propriétés uniques qui influencent la manière dont la mouche se déplace et interagit avec son environnement. Ces vibrations sont cruciales pour imiter les mouvements d’insectes.
En sélectionnant judicieusement des matériaux comme des plumes, des fibres synthétiques ou les poils, il est possible de moduler l’intensité, la fréquence et la subtilité des vibrations produites. Cela permet d’adapter la mouche aux conditions spécifiques de pêche et de l’environnement que vous pêchez.
Une notion intéressante en sèche comme en nymphe.
La pêche en nymphe travaille sur la vibration des matériaux depuis de nombreuses années. Il est admis qu’une nymphe poilue (dubbing, cdc etc) aura une « vie » dans l’eau plus importante qu’une perdigone pourvue d’un corps lisse. C’est un fait incontestable admis par tous les pêcheurs.
Alors pourquoi raisonner différemment en pêche en sèche ?
Est il pertinent d’utiliser une mouche fournie, à base de poils creux sur des zones lisses ? A l’inverse un petit voilier en cul de canard sera-t-il pertinent pour pêcher de gros bouillons de montage ?
Le temps d'analyse d'un poisson avant de monter peut être plus ou moins bref. L’analyse de l’environnement dans lequel vous pêchez est donc crucial. Durant cette période, le poisson évalue la mouche sur plusieurs critères : sa forme, son mouvement, mais surtout les vibrations qu'elle produit. Si celles-ci correspondent aux signaux caractéristiques d'une proie vulnérable, l'intérêt du poisson sera suscité. Un matériau capable de générer des vibrations subtiles aura donc plus de chances de convaincre le poisson, même si ce dernier est méfiant ou indécis. Cela n’est vrai que si il a le temps de voir et d’analyser la mouche. Ainsi, le choix du matériau de montage devient essentiel selon la zone pêchée. Un CDC vibrera énormément mais sa flottaison le rendra plus ou moins inefficace dans les zones turbulentes. A l’inverse un montage en poils de chevreuil ne vibrera que peu sur l’eau mais aura une très bonne qualité de flottaison, le rendant opérant dans cette même zone.
Tentons une classification des matériaux disponibles à nos montages : cette classification reste perfectible et doit être adapté à chaque situation de votre environnement propre.
Par conséquent on pourrait tenter de simplifier les choses en privilégiant les matériaux comme le CDC ou l’écureuil dans les zones calmes à intermédiaire et les poils creux ou le synthétique pour les zones rapides.
Prenons un exemple concret pour illustrer cette réflexion au sein de la gamme de mouches YLFLYFISHING :
Je suis dans une situation de pêche sur des éclosions d’olive.
Ma rivière comporte des zones de courant très variés avec des alternances, radiers, plat, râpes, courant + ou moins forts.
A ma disposition dans la gamme je retrouve plusieurs modèles d’imitation d’éphémères au corps olive.
La V-Olive / L’orezzinca olive / La San Pedrone SP3 / l’Olive CDC
En conclusion :
Le choix de votre mouche, doit selon moi dépendre des insectes présents bien entendu mais aussi des matériaux, pour les vibrations qu'ils produisent et de l'attrait qu'ils exercent sur les poissons en fonction de l’environnement.
Rappelez-vous qu’il n'existe pas de mauvaises décisions et aucune règle absolue en matière de pêche, chaque essai vous permet d'apprendre. Expérimentez différentes combinaisons pour affiner votre approche et trouver ce qui fonctionne le mieux dans vos conditions de pêche.